Héloïse et Yann vivaient heureux avec leurs deux filles de vingt et dix-neuf ans dans une belle propriété normande… jusqu’au décès accidentel de l’aînée. Héloïse s’enfonce dans une dépression profonde, ne vivant plus que dans le souvenir de la défunte. Elle se laisse convaincre de devenir assistante maternelle. La grande maison familiale, le jardin et les animaux domestiques sont le cadre idéal pour accueillir des enfants en difficulté. Voici Justine, cinq ans et demi, et Raphaël quatre ans. Leur père est en prison ; leur mère, alcoolique, ne parvient pas à les assumer. Avec amour, psychologie, patience, Héloïse réussira à gagner leur confiance, tout en se reconstruisant.
L’auteur reprend le thème de l’enfance malheureuse (Marie sans terre, NB avril 2003). Le récit a pour cadre la Normandie qu’il affectionne. Les situations sont sans surprise et suggérées plus qu’approfondies mais, avec sensibilité et une certaine connaissance de l’âme humaine, Yves Jacob aborde des sujets douloureux, décès d’un enfant, inceste, alcoolisme et fait découvrir l’univers des travailleurs sociaux et des familles d’accueil.