Une mesure de trop

SULZER Alain Claude

Mareck, pianiste de renommée mondiale, doit donner un concert au Philarmonique de Berlin. Ceux qui ont des billets se préparent : Johannes, publicitaire en vogue, extraverti ; Claudius, impresario et ex-amant de Mareck, et son petit ami, le jeune et beau Nico ; Sophia, vieille fille aigrie et sa nièce Clara ; Esther, épouse naïve et son amie Solveig, abandonnée par son mari. Interviennent aussi Astrid, secrétaire du prodige, la mécène Véréna Bentz, Lorentz, extra pour réceptions, et Marina, péripatéticienne de luxe. La soirée dont la fin est inattendue voit se mêler, voire basculer, le destin de certains.  Le sujet, où règnent les unités de temps, de lieu et d’action, est parfaitement maîtrisé. Le caractère et la psychologie de chaque personnage sont nettement définis et un suspense sur leurs réactions éventuelles est maintenu jusqu’à la fin, mais l’évolution de leurs sentiments reste toujours crédible. La traduction n’enlève rien au plaisir de la lecture ; l’histoire est contée dans une langue sobre et précise où s’entrecroisent perfection musicale, logistique constamment contrôlée et imprévisible besoin d’évasion. Un roman de qualité.