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En une quinzaine de nouvelles, Alexandre Tišma dresse des portraits d’hommes et de femmes marqués par l’histoire du XXe siècle en Europe centrale. Lui-même, Hongrois par sa mère et Serbe par son père, a traversé les turbulences du siècle, nazisme, seconde guerre mondiale, communisme et enfin éclatement de la Yougoslavie, événements qui se reflètent dans ce recueil. Racisme ordinaire à l’encontre de Tziganes, fuite d’un homme à qui on vole ses habits pendant une baignade et qui en profite pour changer d’identité, réflexions sur la mort, sur le couple ou le poids du passé et de l’Histoire, les thèmes sont variés. La dernière nouvelle expose le point de vue de l’auteur sur la création littéraire : comment choisir ses sujets dans le réel et quels freins empêchent le récit d’un fait. Écrit dans une langue classique, l’ensemble laisse un parfum d’humanité où le poids du destin, du temps qui passe, n’obère pas la richesse de la vie.