À 8 ans, Jérémy se sent bien seul ; il est partout mal à l’aise, à l’école comme à la maison. Pas de copains, chez lui un père trop occupé, une soeur en pleine crise d’ado, une mère angoissée. Il s’éloigne même de son grand frère de passage en France. Il devient de plus en plus inaccessible, s’évadant dans un monde où il retrouve une petite orpheline April March, qui vit une vie libre et joyeuse en Angleterre. Bientôt Jérémy n’a plus qu’un désir : retrouver April en Angleterre. Jérémy fuit un quotidien peu agréable, pétri de contraintes et de disputes, dans un imaginaire qui le déconnecte de la réalité. L’histoire d’April, qu’il retrouve avec de plus en plus d’impatience, s’impose à lui en dehors de sa volonté. Pour marquer la distinction, les chapitres concernant la fillette sont en italique. Mais loin de le soulager, ces aventures imaginaires le coupent d’une vie réelle qui n’offre plus aucun intérêt à ses yeux, qu’il désinvestit totalement. La conclusion de ce roman un peu étrange, au sujet intéressant mais maladroitement mis en scène, est qu’il faut équilibrer imaginaire et réalité… (M.-J.C. et M.D.)
Une petite voix
MEYER Patrick Olivier