Eugénie est l’enfant du milieu parmi les trois filles de la fratrie : Adèle en pleine adolescence qui entre au lycée à la fin des vacances, elle, 10 ans qui entre en Sixième, et la dernière, encore un bébé. La famille part dans le midi avec une copine d’Adèle. Pour Eugénie c’est difficile, elle n’est ni grande ni petite, et surtout elle n’a plus sa soeur pour partager des moments de complicité. L’attitude de celle-ci ne lui donne pas du tout envie de grandir. Les grandes font le mur pendant la sieste, et elle, elle tente de passer le temps en compagnie d’une jeune allemande, mais la conversation est limitée! Au cours de ces vacances familiales Eugénie grandit malgré elle et découvre les frémissements de l’adolescence et même de l’amour. Le roman prend le temps de mesurer ce fragile glissement quasi imperceptible et d’analyser les émotions en profondeur de la pré-adolescente. Les lectrices n’auront aucune difficulté à se glisser dans la peau de cette douce héroïne qui doit lutter contre elle-même et contre les autres pour se faire une place dans la famille, même si les parents sont présents, aimants et attentifs. On peut regretter le manque d’action de ce roman miroir sans originalité particulière. (A.E. et M.-T.D.)
Une photo de vacances
WITEK Jo