Eté 1976. Max Plume, syndicaliste, se voit proposer un « drôle » de marché par son patron. Contre une forte somme d’argent, il doit lui-même donner le nom de plusieurs collèges afin qu’ils soient licenciés. Lui, bien sûr, gardera son poste. Va-t-il se laisser acheter ? La question tourne dans sa tête comme les hélicoptères qui recherchent les petites filles assassinées chaque semaine par un tueur introuvable. La canicule avec sa chaleur insupportable et ses coccinelles envahissantes fatigue et énerve tout le monde. Le grand-père en meurt et sa succession s’annonce difficile car sur le testament figurent trois noms : la femme de Max, sa soeur et un lointain « cousin » d’Allemagne. Max s’inquiète aussi pour sa fille Luce qui ne semble pas voir très bien. Le malaise s’accroit. Chronique au quotidien d’une petite ville du sud à l’atmosphère lourde, au propre comme au figuré. Le dessin hyperréaliste extrêmement stylisé, avec ses couleurs froides, presque glacées, dépeint l’intranquillité des hommes qui se croient libres. Bien qu’alangui, ce tome d’exposition est réussi ; vivement le suivant, plus vif !