Neuf adolescents rentrent d’un match de handball lorsque leur camionnette quitte la route et se renverse. Au milieu de nulle part, sans adultes (le chauffeur est mort et leur entraîneur inconscient), les jeunes doivent attendre sans savoir ce qu’il faut faire ou penser dans de telles situations, d’autant plus que les téléphones portables ne passent pas. Certains s’isolent, d’autres restent près du blessé, une conversation anodine débute. Derrière ces actes simples, les pensées se font plus complexes, dérivant sur la disparition d’un chat, une rupture récente ou encore des vacances d’enfance. Le récit prend la forme d’un huis-clos, sans crise d’hystérie ou de bravoure, raconté à neuf voix. L’accident est le point de départ d’une réflexion assez fine sur la psychologie des adolescents, à travers les pensées de ces jeunes qui doutent de leur avenir, regrettent parfois leur enfance et ont des difficultés à devenir adultes. Le cadre de l’accident apparaît toutefois artificiel : on a l’impression que l’auteur utilise ce prétexte pour créer des mini-nouvelles sans lien avec l’aventure, dans le seul but d’évoquer des opinions d’adolescents.
Une putain de belle nuit
LE BOURHIS Michel