En mars 1943, après six années de pensionnat, Ninne rejoint son île bretonne natale occupée par les Allemands. Elle y avait été envoyée par son père, taiseux et mutilé de guerre, pour échapper à la violence de sa mère qui la hait et la maltraite depuis son enfance. Elle cherche les raisons de cette hostilité contre nature en recueillant des indices auprès des uns et des autres. Le crash d’un avion anglais lui fait trouver l’amour auprès d’un aviateur qu’elle cache au péril de sa vie…
Cette adolescente en quête d’identité, aux prises avec une mère dénaturée, et son courage lorsqu’il s’agit de narguer les Allemands, sont assez touchants. En revanche le personnage de la mère semble caricatural et sa haine, farouche et incompréhensible, outrancière. Le secret, car secret de famille il y a, n’est révélé qu’à la toute fin du livre, histoire de maintenir l’intérêt jusqu’au bout. D’une lecture facile, fluide, le livre s’adresse aussi bien aux adultes qu’à de grands adolescents. Florent Ferrier est d’ailleurs auteur de plusieurs romans pour la jeunesse ou jeunes adultes. (J.D. et M.-N.P.)