Jeune émigré russe, Slava Guelman aime écrire. Il travaille comme pigiste au « Century », revue new-yorkaise, et habite Manhattan pour éviter la cohabitation avec la nombreuse colonie russe de Brooklyn. Il est contraint de rédiger une fausse déclaration sur la vie de son grand-père entre 1941 et 1945 afin de lui obtenir une réparation financière de l’Allemagne. Pris dans un engrenage, il est amené à agir de même envers les vieux émigrés. Un officiel allemand lui téléphone bientôt pour prendre rendez-vous au sujet de correspondances particulières… Pour son premier roman, Boris Fishman nous entraîne dans la communauté russo-juive de New York qu’il connaît bien. Dans ce long récit, il fait partager sa vie quotidienne en détail, montrant les difficultés que rencontrent ces victimes du socialisme soviétique confrontées au mode de vie américain. Le rythme est lent, difficile à apprécier par un lecteur occidental en raison du pessimisme ambiant, de la misère omniprésente et des incessants retours sur les souvenirs des épreuves subies ou sur les tortueuses histoires de famille qui émaillent les vingt chapitres. De plus, le style est souvent confus et brouillon.
Une vie d’emprunt
FISHMAN Boris