On retrouve avec plaisir l’atmosphère chaleureuse des histoires de Lorraine Fouchet (La place Furstenberg, NB mai 2007). On reste à Paris dans un quartier populaire, autour d’un restaurant italien tenu par Jacopo et sa fille Silvia. Au menu que des pâtes, mais avec des sauces sublimes mitonnées par la jeune femme pour les clients qui passent. Il y a les habitués dont Gena, une psychiatre que Silvia sauve d’un horrible étouffement. En échange de cette vie, Silvia s’entend imposer un choix cruel : épargner un seul des deux êtres qu’elle aime le plus au monde, tous deux condamnés à mourir dans les trois jours. Écartelée entre l’amour qu’elle porte à son père et celui qu’elle porte à son amant, elle se refuse à trancher.
L’intrusion inattendue de Freud et du surnaturel rend ce roman moins classique que les précédents. Son léger suspense et une fin heureuse assurée donnent de l’agrément à sa lecture.