Winston Smith a quitté Eton. Sa mère est morte, Adam Wilkinson ne veut plus le voir. Grâce à la recommandation du comte Ashwood, il est embauché à la British American Tobacco qui l’envoie trois ans plus tard à Shanghai. La ville des aventuriers, des commerçants et des joueurs le fascine et l’enchante. Avec un collègue, Archibald Pepper, il se laisse entraîner dans les plaisirs de l’Orient. Il rencontre alors Aldous Huxley de passage avec sa femme dans leur tour du monde. Celui-ci lui reproche de se laisser aller aux plaisirs faciles et de délaisser le libre service de l’esprit… Dans ce troisième tome, Perrissin évoque la période chinoise de Winston Smith. Trop centré sur sa petite personne et sa vie orientale, il ne perçoit pas les bouleversements que lui rappelle Huxley. Pourtant il en fait l’expérience cuisante sur les plantations des hauts plateaux où l’a envoyé la BAT. Sa rencontre en Birmanie avec son ami d’Eton, Eric Blair, le futur Georges Orwell, achèvera de le dégoûter de sa vie en Asie. Le récit talentueux de l’auteur, servi par un dessin sépia tirant sur le rouge ou le vert au gré de l’histoire, restitue avec bonheur cette période coloniale et sa superbe. (C.D. et E.B.)
Une vie. Winston Smith (1903/1984). La biographie retrouvée ; 3
PERRISSIN Christian, MARTINEZ Guillaume