Une ville à soi

Dans une rue commerçante de Wuhan, en Chine, Mijie tient une modeste boutique de cirage de chaussures. Grâce à son courage et à sa perspicacité, l’affaire marche bien. Un jour, sa jeune et jolie voisine, Fengchun, vient lui demander de l’embaucher, car elle veut faire enrager son mari, riche et paresseux, ainsi que sa belle-famille, pensant que ceux-ci seraient honteux de la voir travailler. Mais personne ne se manifeste. Les deux femmes finissent par s’estimer, malgré quelques heurts, et développent une véritable amitié.  L’auteur est une romancière chinoise assez connue. Dans son livre Le show de la vie (NB janvier 2011), elle dépeint bien l’atmosphère fébrile des marchés de nuit. Ici, elle fait un portrait réaliste et chaleureux de la patronne et de son employée, ainsi que de leur évolution psychologique. On sent leur attachement à la ville de Wuhan et à ses traditions. Malheureusement il ne se passe pratiquement rien dans ce roman. On perçoit juste que les moeurs de la société ont évolué, mais c’est à peine esquissé. Les personnages sont sympathiques, cependant il n’y a guère de suspense et le lecteur trouve ce livre bien monotone. (D.C. et A.M.)