Les Urkas forment une microsociété extrêmement violente et hiérarchisée. Originaire de Sibérie, cette communauté s’opposa farouchement au régime stalinien, comme à toute forme d’autorité d’ailleurs, et fut déportée en Transnistrie, entre l’Ukraine et la Moldavie. Criminels de père en fils, les Urkas fonctionnent selon un code d’honneur auquel les enfants sont initiés dès leur plus jeune âge. Le jeune Nicolaï se voit offrir son premier couteau à six ans et passe près d’un an en prison dans des conditions extrêmes à treize ans. La symbolique des tatouages qu’arborent les hommes sur tout le corps raconte la vie de chacun.
Nicolaï Lilin, originaire de Transnistrie, s’est installé en Italie où il pratique le tatouage sibérien. Bagarres, crimes, sévices sexuels mais aussi loyauté, solidarité, respect sont présents à chaque page. Plutôt qu’un roman, Nicolaï Lilin écrit un récit à la construction débridée. Vu de l’intérieur, ce témoignage d’une enfance très particulière dans une société aux codes incroyablement complexes est inédit. Dommage qu’il soit si long…