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« Les faits qui sont racontés sont réels » précise l’auteur juste avant d’énoncer fictions, déformations, faits apocryphes de ce récit abracadabrant. De fait les aventures d’Ursúa, noble rejeton d’une illustre famille espagnole, en Amérique Latine, à l’époque des Conquistadors, sont une succession truculente, parfois invraisemblable et peu cohérente, d’épisodes farouches avec horreurs, guerres, esclavage, tortures, massacres.
Une carte, nécessaire, situe le « Royaume de Grenade » que le héros a parcouru en tout sens, avide d’exploits, d’or, de pouvoir, de combats…, d’amour. Elle permet d’appréhender cet enchevêtrement fantastique de luttes politiques, religieuses, guerrières où grouillent de multiples rivaux, ambitieux, affamés de trésors, de royaumes, de puissance. Les descriptions féroces, la perversité des convoitises, l’ivresse de l’omnipotence, les revers de fortune sont décrits dans un style flamboyant, parfois caricatural et outrancier. L’attention est nécessaire au bon suivi de cette narration emphatique à laquelle une suite est annoncée.