Joseph Vacher, tueur de bergers, bergères et autres, arrêté en 1897, passe en jugement. Fils d’un cultivateur, il prétend avoir été mordu par un chien enragé et avoir bu une potion terrible, a fait un séjour à l’armée et deux dans des asiles psychiatriques. Il se dit envoyé de Dieu et se compare à Jeanne d’Arc. Il sera condamné à mort et exécuté. Les Archives départementales de l’Ain ont mis sur leur site Internet l’ensemble des pièces d’instruction de l’affaire. D’autre part la BNF a numérisé les principaux quotidiens du XIXe siècle. L’auteur a fait un choix parmi ces documents, privilégiant les articles de journaux mais utilisant également lettres de procureurs, procès-verbaux, rapports d’autopsie, verdict, juxtaposés et livrés avec pour unique commentaire une courte page. La trame romanesque est donc inexistante mais l’ensemble donne un aperçu intéressant du ton de la presse et du fonctionnement de la justice à l’époque. Chose étonnante, les experts psychiatres ne se prononcent pas sur la santé mentale de l’accusé ; les auteurs du film de Michel Galabru « le Juge et l’Assassin », dont Vacher est le personnage principal, laissent planer la même incertitude. (M.F. et A.Be.)
Vacher l’Éventreur
DESCOTT Régis