Varamo.

Au Panama, un jour de 1923, Varamo, fonctionnaire ministériel, reçoit son salaire en faux billets, possession illégale qui va affecter le cours de sa vie et de ses pensées. Solitaire, taxidermiste amateur maladroit, fils souffrant habité par des voix épisodiques, il va maintenant se mouvoir dans un quotidien surréaliste – ce sera sa réalité – dont la transcription aboutira à une oeuvre littéraire. L’inspiration lui sera fournie par des faits divers détournés, imaginés, métaphoriques, où illusion et réalité se chevauchent. Comment tirer partir d’une succession de causes et d’effets et faire naître un poème unique qui célèbrera sa consécration ?  Cette satire originale, d’une certaine création littéraire moderne, épouse la règle des trois unités (un seul jour, Colon au Panama, une écriture ininterrompue) et se situe dans l’univers baroque cher à cet écrivain culte, argentin, remarqué pour Le Manège (NB décembre 2002). L’auteur balade le lecteur dans un univers mental sans frontières qui, cependant, respecte la rigueur des démonstrations dans la logique de l’absurde. Adieu l’esprit cartésien !