Il s’épaissit régulièrement, à chaque nouvel épisode, le « privé » à la chemise hawaïenne de Saint Tropez. On lui devinait un passé dramatique, et celui-ci lui revient brutalement à la mémoire quand Tony, de retour d’une mission en Turquie, arrive à Rome pour secourir son ami d’enfance, le jeune paparazzi Magdid (Prime time, NB septembre 2005). Des truands veulent lui faire la peau. Magdid les a surpris et photographiés en train de cogner le manager d’un jeune joueur de foot vedette qu’ils avaient drogué à mort deux minutes plus tôt. Rome, Tony y a vécu jusqu’à l’âge de sept ans, avant que son père ne s’enfuie avec lui après l’assassinat de son épouse. Et il n’a jamais oublié le visage du meurtrier…
Narration dynamique, dialogues ciselés, coups de feu allant droit à la cible, l’histoire accroche. Le milieu du football italien ainsi dépeint fait frémir. Tony s’avère avoir le sang chaud, il flingue sans état d’âme, plus mauvais garçon que jamais. Le dessin réaliste reste d’une belle élégance, plus sombre et encré que précédemment, à l’unisson de l’atmosphère de cette vendetta.