Il (elle), peu importe, vient dâarriver sur une Ăźle dĂ©serte oĂč il a choisi de sâinstaller. Un choix de vie nouvelle ! Les jours sâĂ©coulent, trois jours ou deux fois trois jours, Ă dĂ©couvrir les lieux, Ă expĂ©rimenter la survie, Ă dĂ©couvrir la faune locale, comestible ou non, jusquâĂ la rencontre de Gros YeuxâŠ
En exergue, deux citations, lâune de Germaine Tillion, lâautre de Daniel Defoe, disent lâune et lâautre le mal que lâhomme peut faire Ă lâhomme. Suit un « Avant-GoĂ»t » pittoresque, Ă la Perec, de « Jamais plus », un inventaire hĂ©tĂ©roclite de tout ce dont lâIle dĂ©serte est libĂ©ratrice, le point dâorgue Ă©tant le « nous ». AllĂ©luia ! PrĂ©lude Ă la dĂ©couverte, au jour le jour, par un Vendredi auto-proclamĂ©, des plaisirs et des dĂ©ceptions de ce retour au temps des commencements. Une foule de questions sont posĂ©es, amusant « dĂ©jĂ vu » pour des lecteurs de robinsonnades ; plus intĂ©ressantes celles qui concernent la notion mĂȘme de premier occupant, de pionnier de lâensauvagement et la question de lâAutre et du rapport qui sâĂ©tablit avec lui. En dĂ©coule la question philosophique essentielle de la Solitude incompatible peut-ĂȘtre avec la Vie humaine. Ce texte sâamuse Ă rĂ©inventer, avec des clins dâĆil pleins dâhumour, une robinsonnade candide ancrĂ©e dans le monde dâaujourdâhui, fatiguĂ© de lui-mĂȘme. Ăcrit, trĂšs bien Ă©crit, pour le thĂ©Ăątre, divisĂ© scĂ©niquement en deux fois trois journĂ©es, deux actes qui sâarticulent autour dâun Ă©vĂ©nement majeur. PremiĂšre mise en scĂšne prĂ©vue pour lâautomne Ă Saint-Etienne. (C.B et M.T.D)