Vénénome.

QUADRUPPANI Serge

Écrivain dont les fidèles lecteurs ne dépassent pas les huit cents, Antonin, le narrateur, conserve cependant sa bonne humeur. Une bourse obtenue grâce au dévouement de son éditrice lui vaut un séjour à Haïti, tous frais payés, pour « y rencontrer l’imaginaire haïtien contemporain. » Il y rencontre d’abord Prune, autre jeune boursière française poursuivant des recherches linguistiques commencées en Tchétchénie. Une très séduisante voisine de chambre !… Le lecteur voyagera donc des Caraïbes au Caucase en passant par la Provence où vécut Antonin enfant, dans une famille nécessiteuse et déchirée, difficile à oublier. C’est par le jeu de hasard des associations d’idées entrecoupées de deux contes pour enfants et de quelques messages électroniques que l’action saute d’aventures en souvenirs.

 

Indifférent à la vraisemblance, le lecteur amateur d’écriture inventive retrouvera l’humour un peu loufoque de Corps défendant (NB novembre 2001). Il appréciera les plaisanteries (comme Vénénome, transcription du latin Venenum) et les jeux de mots en tout genre. Quant à l’autodérision, sympathique et amusante, est-elle lucidité désabusée ou masque protecteur ?