Veronica

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New York. Alison, la narratrice, ex-mannequin des années quatre-vingt, usée par les expériences de son tumultueux parcours, sexe, drogue, alcool, accident de voiture, survit grâce aux ménages effectués chez un ex-amant compatissant. Malgré son hépatite, elle entreprend, fiévreuse, une marche solitaire et chemine dans un canyon désolé. Surgissent les images morcelées d’un passé empli de difficultés familiales et professionnelles, d’errances, de rencontres violentes, de ruptures. Bercée par les chansons de l’époque, elle a appréhendé la vie dans le vertige des sens, des sensations, des émotions instantanées. La maladie et la mort de Veronica, son amie asociale, l’ont conduite à découvrir et libérer sa sensibilité et sa capacité d’amour. Un parcours initiatique magnifiquement symbolisé par la rude marche accidentée dans le canyon.

Une oeuvre au style percutant, dont la structure subtile et dynamique est rehaussée par la distorsion constante entre la description d’une vie brillante, luxueuse mais mortifère, dans le monde prestigieux de la mode et celle d’une autre réalité, sordide et laide, traversée par le rayonnement de menus éclats d’amour porteurs de vie.