Vers la douceur

BÉGAUDEAU François

Une trentaine de très courts chapitres racontent, sur une période de deux ans environ, dans une déconstruction chronologique totale, les activités épisodiquement professionnelles (on est journaliste sportif à Rugby Mag), mais essentiellement sexuelles de quelques amis, bobos parisiens trentenaires.

Même si quelques épisodes sont plaisants, voire carrément drôles, ce roman n’est guère autre chose qu’un vade-mecum cuvée 2009, inventif et pratique, pour qui veut draguer – et larguer dans la foulée. De ce puzzle émergent quelques ratons laveurs qui s’apparentent au comique de répétition : le canard-brocolis, le mariage d’Alain, le portable SAGEM… Le style est moderne… Comment en serait-il autrement ? Quand il fait fi de la syntaxe, on se dit que l’auteur – qui pourtant la maîtrise bien – a ses raisons, que la simple raison, forcément, ignore.