Vers la mer

STEFANINI Anne-Sophie

Laure, bientôt dix-neuf ans, vit avec sa mère Catherine, mais elle décide de la quitter pour connaître les aventures dont elle rêve. Elle veut se diriger vers la mer pour embarquer ensuite vers l’Algérie, sur les traces des aventurières du XIXe siècle. Elles partent ensemble dans une vieille voiture, s’arrêtant au hasard des rencontres ou à cause d’un pneu éclaté. Catherine revit sa jeunesse, quand elle a elle-même voulu quitter sa famille, avant de devenir professeur de lettres. Elles se découvrent les mêmes peurs, presque les mêmes souvenirs.

 

Ce petit roman mélancolique a du charme, il ne se passe presque rien, les aventures sont minuscules et banales, les rencontres brèves et sans lendemain. On retient de ce récit l’amour qui unit la mère et la fille, chacune respectant le monde particulier de l’autre, dans un dernier tête-à-tête avant une séparation qu’elles redoutent toutes les deux, et l’angoisse engendrée par les pertes de mémoire précoce de la mère, atteinte d’une maladie héréditaire.