Prix Nobel de la paix en 2006 pour son engagement envers les plus pauvres – le microcrédit – Muhammad Yunus (Vers un nouveau capitalisme, NB mai 2008) décrit la panoplie de ses engagements ambitieux en vue d’éradiquer toute pauvreté, le chômage et le dérèglement climatique. Il s’appuie essentiellement sur ce qu’il appelle les « social business », toutes petites entreprises, souvent d’une seule personne, dont le but n’est pas de faire des bénéfices mais d’améliorer les conditions de vie des plus défavorisés. Yunus accumule dans le détail initiatives et exemples concrets de toutes sortes aux quatre coins de la planète. Tout en ne pouvant qu’adhérer à l’objectif visé, en admirant l’énergie déployée, le lecteur peut regretter le style proche de l’oral, de fréquentes répétitions et une exhaustivité systématique. Yunus peine à convaincre qu’au-delà des succès locaux non contestables, tout cela débouchera un jour sur un nouvel ordre économique. (L.D.)
Vers une économie à trois zéros : zéro pauvreté, zéro chômage, zéro émission carbone
YUNUS Muhammad