Que signifie ce livre étrange, cette logorrhée où alternativement “Un” et “Zéro” prennent la parole pour vitupérer, invectiver en termes parfois orduriers un lecteur abasourdi par tant de hargne et de violence ? Quelle souffrance ou simplement quel désir de provocation ont inspiré à Richard Morgiève ce texte quasiment illisible ? Scatologie, pornographie alternent avec les réminiscences d’une enfance malheureuse ou des fantasmes ahurissants. Que faut-il comprendre ? S’agit-il d’un mauvais “trip” rempli d’hallucinations où le personnage se dédouble ?
On avait connu l’auteur mieux inspiré avec Ce que Dieu et les anges (NB octobre 2002), évocation de sa mère disparue qu’il adorait. Avec Full of love (N.B. avr. 2004), on plongeait déjà dans l’univers morbide où il semble se complaire. On attendra avec intérêt sa prochaine publication…