Vertige

THILLIEZ Franck

Le Menteur, le Voleur, le Tueur et le chien Pok ont Ă©tĂ© droguĂ©s et transportĂ©s dans une caverne, au pied d’un glacier. Sous la tente rouge : pour seule lumiĂšre la lampe frontale du Menteur ; quelques bouteilles d’acĂ©tylĂšne ; deux oranges
 Le cauchemar commence pour les trois hommes dont l’un a le poignet, l’autre, le pied entravĂ©s ; le crĂąne du troisiĂšme est enserrĂ© dans un masque de fer. L’homme masquĂ© est libre de ses mouvements jusqu’à cinquante mĂštres de la tente, les deux autres ne peuvent dĂ©passer vingt mĂštres. Chacun dĂ©pend de l’autre pour sa survie.

 

Fascinant, hypnotique, envoĂ»tant, ce thriller implacable envisage l’explosion des barriĂšres de la conscience quand sont repoussĂ©es les limites physiques et mentales dans des conditions extrĂȘmes de survie. « Tout ce qu’on croyait enfoui, refoulĂ©, ressurgit alors avec, parfois, une violence dĂ©cuplĂ©e». Cette allĂ©gorie de la manipulation et de la perversitĂ© se lit sur plusieurs plans, policier, fantastique, psychiatrique. L’auteur de Gataca (NB juin 2011) est fascinĂ© par la violence, le mal, la mort. Un rythme infernal, des retournements de situation dĂ©routants et anxiogĂšnes crĂ©ent une tension qui s’achĂšve en tourbillon
 Vertige.