Vertige de l’eau

POLIMENOVA Zinaïda, SAINTE MARIE Armelle de

Dans cette capitale d’Europe de l’Est, la légende raconte que lors du solstice d’hiver, la rivière est le théâtre d’une triple métamorphose : au contact de l’eau un oiseau se mue en femme et elle-même en poisson. Nous sommes à une semaine de Noël, il neige ; Théa, 18 ans, étudiante, Dora, 40 ans, fonctionnaire et Sia, 65 ans, éditrice, se croisent tous les jours à la piscine sans se connaître. La semaine s’égrène, chacune vit sa vie, avec cependant un vide, un pressentiment jusqu’au samedi, où fortuitement, elles auront accès à un lourd secret de famille qui les concerne.

Vertige de l’eau  est le second roman de Zinaïda Polimenova. Tel un jeu de poupées russes, les éléments du roman s’imbriquent les uns dans les autres, comme l’identité des trois héroïnes qui sous couvert de secret de famille, nous révèle les faillites d’un état totalitaire pour se clore sur un retour au merveilleux et une surprenante distorsion du temps. L’écriture est fluide, en accord avec les peintures qui l’accompagnent, et le récit en chassé-croisé bien mené, mais l’articulation entre ces destinées et la légende qui l’entoure paraît artificielle et plaquée. (M.-T.D. et M.D.)