Quand Augustin se sent abandonnĂ©, que tout est fini, il Ă©crit â câest son mĂ©tier. VoilĂ deux mois quâil est sĂ©parĂ© dâEsther et enfin il trouve les mots pour dire sa souffrance. Ses souvenirs affluent, le passĂ© resurgit et avec lui CĂ©cile, son premier amour, brisĂ© lui aussi aprĂšs vingt ans de mariage. Tandis quâil se demande sans cesse de quoi est faite sa vie amoureuse, comme une rengaine tous les souvenirs accumulĂ©s le renvoient Ă son enfance douloureuse, Ă sa mĂšre qui ne lâa jamais aimĂ©, Ă son pĂšre trop faible. Comment peut-il faire endurer ses Ă©checs Ă ses enfants lui qui a tant souffert dans sa famille ? Lionel Duroy nâen finit pas de ressasser, dissĂ©quer, dĂ©crypter ses souvenirs, ses femmes, son enfance, son intimitĂ©. Parfois cette obsession Ă chercher dans la chair, au plus profond de lâautre, la sincĂ©ritĂ© et la franchise est pesante. Chaque expĂ©rience amoureuse lui sert de rĂ©vĂ©lateur de son enfance, de sa mĂšre insupportable. L’auteur est un angoissĂ© qui, grĂące Ă son Ă©criture, se reconstruit. Probable suite de Le chagrin (NB juin 2010) et de ColĂšres (NB juin 2011), ce roman Ă lâĂ©criture souple et rythmĂ©e est Ă©mouvant par sa sincĂ©ritĂ©.
Vertiges
DUROY Lionel