Après l’effondrement du bloc soviétique, les États-Unis, devenus l’unique superpuissance, ont eu à définir leur nouveau rôle dans le monde. Confrontés à des organisations terroristes clandestines, alors qu’ils étaient habitués à faire face à des États, ils se sont donné la mission d’user de leur force pour imposer la démocratie, par la diplomatie ou la guerre, aux pays du Moyen-Orient classés par eux dans l’« Axe du Mal » : l’Irak, puis l’Iran et la Syrie, notamment. Et cela avec une détermination obsessionnelle, dans laquelle un sentiment de puissance se mêle à celui de vulnérabilité. Et souvent aussi avec une méconnaissance profonde des réalités.
Universitaire, l’auteur procède à une analyse minutieuse, fouillée et souvent subtile, des jeux d’influence entre les nombreux organismes étatiques ou personnalités intervenant dans les décisions de la Maison Blanche. Cet ouvrage aride et très documenté s’adresse à des lecteurs motivés et déjà avertis des rouages complexes de la vie politique américaine.