Le premier tome de cette série exploite le cercle psychologique infernal « persécuteur-persécuté-victime ». Un jeune homme, tellement transparent et peu sûr de lui-même qu’il passe inaperçu aux yeux de tous, décide soudain de faire quelque chose d’extravagant. Il attire ainsi l’attention d’une kinésithérapeute à la poitrine opulente, Bérénice. Une vague romance s’esquisse. Bérénice est elle-même martyrisée par son frère jaloux, un paralysé isolé du monde par son fauteuil roulant. Il veut qu’elle amène un homme à leur appartement pour faire l’amour devant lui.
Cette histoire au graphisme épuré, à la fin tragique, rend palpable le mal-être des héros. On imagine mal que ceux-ci traversent une rédemption aux albums suivants, mais qui sait ? Avec sa plume trempée dans l’encre noire du pessimisme, Grégory Mardon continue ses chroniques sociales désenchantées.