Exilé par Louis-Philippe, Louis Napoléon passe entre 1836 et 1848 plusieurs années en Angleterre. Devenu empereur en 1851, Napoléon III exprime par écrit sa reconnaissance à Victoria, couronnée en 1837, pour l’hospitalité que lui avait alors accordée son pays. Les liens personnels entre les deux souverains ne vont cesser de se renforcer comme en témoignent leur correspondance régulière, chaleureuse, et leurs rencontres privées, et ce malgré des divergences politiques. Cette amitié se poursuivra après la mort du prince Albert en 1861, puis pendant l’exil de l’empereur en Angleterre en 1871. Après la disparition de Napoléon III et celle du prince impérial, Victoria continuera d’entretenir des liens étroits avec l’impératrice Eugénie.
Le récit d’Antoine d’Arjuzon, auteur d’une biographie d’Edouard VII (NB mai 2004), fait la part belle aux visites officielles, réceptions et fêtes. Il n’en est pas moins intéressant car bien construit et basé sur une importante documentation, en particulier sur les archives royales, dont le journal de Victoria. S’il peut paraître léger, il se lit avec plaisir.