Vida

Sabina est née dans le New Jersey, de parents colombiens d’un milieu favorisé. Ils sont riches, mais les voisins les considèrent comme des « Latinos » ; à l’école Sabina est tenu à l’écart. Et quand ils visitent leur famille à Bogota, ils viennent de « Gringolandia »… Sabina ne se sent nulle part chez elle. Adolescente puis jeune femme toujours sur la défensive, elle s’étourdit peu à peu dans l’alcool, le sexe, la drogue, fréquente des milieux douteux d’immigrés plus ou moins clandestins, couche avec l’un puis l’autre, se refusant à ceux qui pourraient l’aimer vraiment. Ce récit utilise les éléments de la vie de l’auteur et l’initiation de cette « pauvre petite fille riche » et paumée n’a rien de nouveau. Les courts épisodes, croquis chronologiquement mélangés, sont construits autour d’un personnage (une prostituée clandestine, un amant…) ou d’un événement (un accident tragique, l’attentat du 11 septembre…). L’originalité tient au style, un langage parlé, direct et coloré d’humour, et la qualité à la psychologie pénétrante : les personnages sont campés en quelques lignes, vrais et vivants.