Le narrateur, jeune homme pressé, livre une éphéméride bien particulière : trente journées électriques et loufoques, partagées entre Berlin, une partie de pêche en Espagne, Cambridge, New York, des rencontres avec des écrivains, des peintres, des musiciens, des critiques littéraires, de toutes époques, de tous genres, de tous lieux. Jean Genet, Paul Claudel, Watteau, mais aussi Valéry Larbaud, Julia Fischer, Geoffrey Chaucer, Julian Rios, Maïakovski et bien d’autres ; autant d’occasions d’évoquer ce qui constitue son panthéon artistique personnel.
Il faut s’accrocher pour suivre le dédale dans lequel nous entraîne Jean-Philippe Rosssignol avec ce premier roman. Sa prose illuminée (hommage à Rimbaud ?) est mise au service de l’expression artistique la plus large. De l’Art pour l’Art. La démarche littéraire finit par s’apparenter à un exercice de style, certes brillantissime, mais très formel. Cette vie électrique ne crée pas l’étincelle attendue.