Vies conjugales

Un village échappe au passage du temps. Un homme laisse des instructions précises sur la publication post-mortem de ses oeuvres. Des retraités s’installent sur une île océanique aux coutumes surprenantes. Les personnages d’une boîte à musique s’animent. Une femme semble vivre parfois en adulte, parfois sous apparence enfantine. Un peintre provoque la mort des gens qu’il représente dans ses tableaux. Deux peuples cohabitent dans la même ville sans se croiser. Un homme alterne les maladies de manière aléatoire.  Bernard Quiriny, nouvelliste réputé,  propose une vingtaine de voyages dans des explorations du possible – le possible que l’on peut imaginer plutôt que celui que l’on est susceptible de vivre. Pas de technologie dans ces histoires à l’ambiance « classique », qui s’inscrivent dans un monde parallèle plus proche des années 60-70 qu’actuelles. Au gré des nouvelles, on louvoie dans le fantastique, l’étrange, le décalage, l’absurde… Les livres y tiennent une place de choix, avec notamment des variations savoureuses sur le thème de la préface. L’écriture fluide, l’imaginaire fécond, la touche d’humour rendent la déambulation plaisante. (M.D. et C.B.)