Grands reporters à l’Express, les deux auteurs – en des chapitres qui ressemblent plus à des nouvelles qu’à un reportage – décrivent la mafia sous toutes les coutures : luttes de clans pour régner sur un territoire, amitiés rapidement transformées en condamnations à mort, exécutions de toutes sortes (de l’étranglement au… bain d’acide), rivalités entre « hommes d’honneur » et repentis, commerces (blanchiment de la drogue ou empires immobiliers…), rôles délicats de la police et de la justice.
On étouffe sous l’avalanche de noms difficiles à retenir, sous les parentés qui se construisent et éclatent, sous les règlements de compte de toutes natures. La litanie est trop longue et on aspire à un peu d’air pur pour échapper à ce climat par ailleurs bien rendu. Très (trop ?) documentés, ces récits denses perdent de leur intérêt à cause de l’abondance de détails. À recommander aux seuls passionnés par la vie « mouvementée » du sud de l’Italie.