Vies ordinaires, vies précaires

LE BLANC Guillaume

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Vulnérabilité, chômage, seuil de pauvreté… en un mot c’est la « précarité ». Cette précarité qui expose toute « vie ordinaire » à la disqualification, au mépris, fait désormais partie de notre quotidien, plus ou moins directement. Nouvelle donnée psychosociale, liée à l’évolution des techniques et du mode de travail face à la mondialisation, elle requiert une approche philosophique adéquate.

 

Guillaume le Blanc, professeur de philosophie à la faculté de Bordeaux et auteur de nombreux essais, analyse dans ces pages ardues, en faisant référence à Ricoeur et Foucault, les critères qui définissent et distinguent existence décente, précaire ou marginale ; il voudrait ainsi donner « vie à ce néant d’être » et une voix aux exclus pour qu’ils se fassent entendre des politiques. Selon lui, sans basculer dans une critique sociale stérile, le rôle du philosophe et du sociologue est de participer par la réflexion à la construction d’une société « réellement démocratique ». Passionnant programme, mais pourquoi ne pas avoir mis alors ce sujet qui concerne tout le monde à la portée d’un plus grand nombre ?