Villa des hommes

GUEDJ Denis

En 1917, en Allemagne, Hans Singer, vieux mathématicien connu mondialement pour ses travaux sur l’infini, est interné à nouveau dans un hôpital psychiatrique. Il doit partager pour la première fois la chambre 14 avec un jeune soldat français, Matthias Dutour, mécanicien de locomotive et libertaire, traumatisé par la guerre. Face au mutisme de ce dernier, le mathématicien (inspiré de Georg Cantor, inventeur de la théorie des ensembles) décide de lui parler de l’infini.  Denis Guedj, mathématicien lui aussi (Zéro ou Les cinq vies d’Aémer, NB novembre 2005), utilise les mathématiques pour traiter la folie. Le pari est partiellement réussi. Les trop longs monologues du professeur Singer, malgré ses démonstrations éclatantes, sont usants si on est peu habitué au raisonnement mathématique. L’écriture est limpide, mais le traitement de la folie par les mathématiques n’est pas convaincant. Malgré une intrigue peu crédible, pourtant accrocheuse, on ne peut que s’attacher aux deux personnages si différents que leur « folie » respective va réunir.