Villa Sourire

En 1913, la famille Delaumont habite la Villa Sourire à Nancy. Le père est professeur de pharmacie, la mère est très occupée par ses bonnes oeuvres et son cercle d’amies. Marie-Amélie, la fille aînée, fait des études de médecine, Valentine est aux Beaux-arts à Paris, Marc est lycéen. Pétronille, leur fidèle cuisinière, veille avec affection sur tous. La famille est restée unie, malgré l’annexion de l’Alsace en 1871 par l’Allemagne. Mais en 1914, chacun doit choisir son camp… C’est par l’intermédiaire d’une correspondance qu’Élise Fischer (Les amours de la Grenouille, NB juillet-août 2012) décrit les bouleversements et les souffrances engendrées par ce conflit interminable : cassures familiales, drames personnels, victimes innombrables. Les femmes vont prendre une place importante : ambulancières, infirmières, médecins, chirurgiens. Ce gros roman aux nombreux rebondissements familiaux- parfois proches du mélodrame- est remarquablement documenté sur la guerre de 14-18 et sur Nancy dans la tourmente.