Sam, accusé d’avoir truqué les comptes de sa société, passe des vacances en Chine avec sa famille. Il reconnaît l’homme qui, des années auparavant, l’a escroqué. Une écolière, fascinée par une nouvelle élève, Amanda, la surprend à se taillader le bras dans les toilettes – et elle l’imite. Elle la retrouve plus tard, vendeuse dans un magasin. Ellen se remémore le jour où dans un restaurant elle a découvert son père, qu’elle croyait en Australie. Elle révèle ce mensonge à sa mère.
Ce recueil de onze nouvelles, toutes de longueur conséquente, paru en 1993 et traduit en français aujourd’hui, était le premier ouvrage de Jennifer Egan (Manhattan beach, Les Notes août 2018). Quel fil rouge relie ces différents récits ? Ils se déroulent dans divers pays : Chine, Bora Bora, Mexique… avec des personnages très différents : un homme d’affaires, une écolière, une femme au foyer… Ce qui les rapproche c’est qu’apparemment tous se souviennent d’un événement particulièrement important de leur existence. Ils semblent avoir le même désir – changer de vie – et échapper à leur solitude. D’une écriture simple et fluide, l’auteure raconte avec talent des histoires émouvantes. (B.D. et M.Bo.)