Vincent

STOK Barbara

Vincent s’établit Ă  Arles. Dans l’exaltation que lui procure la nature et ses couleurs, il peint avec une Ă©nergie forcenĂ©e. Le succĂšs tardant Ă  venir, renvoyĂ© de l’hĂŽtel pour impayĂ©, il loue la maison jaune oĂč il projette de crĂ©er une maison d’artistes. Gauguin le rejoint, les relations se tendent, son dĂ©part inopinĂ© dĂ©stabilise Vincent qui dans une crise se coupe l’oreille. Sujet Ă  des troubles et hallucinations dont la frĂ©quence augmente, il dĂ©cide d’entrer Ă  l’asile d’aliĂ©nĂ©s de Saint RĂ©my. Il le quitte pour Auvers-sur-Oise oĂč il finira ses jours.

 

Cet Ă©mouvant roman graphique est publiĂ© en collaboration avec le musĂ©e Van Gogh d’Amsterdam. L’auteur s’attache, dans un style minimaliste adoptant la ligne claire et une palette tranchĂ©e, Ă  restituer la pĂ©riode arlĂ©sienne de l’artiste. Dans un habile jeu de formats, les vignettes se libĂšrent parfois du texte, l’image parlant d’elle-mĂȘme. Un Ă©change de lettres entre Vincent et son frĂšre ThĂ©o, l’inconditionnel soutien, s’y intercale. À travers ce mode de narration transparaitt la sensibilitĂ© exacerbĂ©e de ce peintre de gĂ©nie tourmentĂ©, taraudĂ© par les affres de la maladie, mal nĂ©cessaire peut-ĂȘtre Ă  sa folie crĂ©atrice.