En 1938, Franziska, 10 ans, vit à Berlin dans une famille protestante mais d’origine juive. Elle commence à subir les brimades de plus en plus fréquentes réservées aux Juifs et, pour la mettre à l’abri, ses parents l’envoient en Angleterre grâce à un kindertransport. Elle est accueillie par des juifs orthodoxes et les débuts sont difficiles. Elle cherche vaillamment à faire venir sa famille à Londres, sans succès. À la déclaration de guerre, elle est envoyée à la campagne mais fait tout pour retrouver ceux qui l’ont adoptée avec lesquels elle a des liens de plus en plus forts.
Ziska raconte sa vie avec fougue et simplicité. Elle décrit très bien son étonnement devant l’attitude des Allemands vis-à-vis des Juifs et ses états d’âme lorsqu’elle est en Angleterre. Animée par une volonté farouche de s’adapter (on a parfois du mal à se dire qu’elle n’a que 11 ans!), elle s’attache à la famille Shepard au point de ne pas vouloir rejoindre sa mère en Hollande, non sans quelque remords. D’une lecture facile, ce long roman fait découvrir la vie des Londoniens pendant la guerre et celle d’une famille juive pratiquante.