Pas plus tôt levé, vite ! Il s’habille, se brosse les dents, oublie petit-déjeuner et bisous pour rattraper « les autres » sur le chemin de la journée. Le bus est pris au vol ; puis un hors-bord dans la tempête ; puis… mais non, c’est raté, l’avion ultrasonique s’envole sans lui. Tant pis ! Ou tant mieux car sur le chemin du retour, il y a tant et tant de choses : une coccinelle, le silence, la fleur qui fane, une tartine à savourer… Éloge de la lenteur ! Le format à l’italienne raconte d’abord une course folle, saturée de paysages qui défilent comme un décor vu du train : ville, campagne, mer, dans l’indifférence des personnages en route pour on ne sait quel ailleurs. La deuxième partie en revanche laisse onduler les reliefs et les phrases au gré d’un retour musardant. Le monde y a retrouvé son échelle et le héros sa faculté de voir. Au lecteur de choisir puisqu’aucune critique ouverte n’est formulée mais les images parlent d’elles-mêmes pour suggérer la variété des plaisirs qu’on prend le temps de vivre. Simple et efficace. (C.B.)
Vite Vite Vite !
PERRIN Clotilde