Vivant

Course-poursuite meurtrière dans les Calanques ; Elias est talonné par Mattéo qui tient un couteau à la main. Pourquoi ? Sept étudiants qui ont loué un gîte pour des vacances studieuses font la chronique des journées qui vont conduire à ce désir de vengeance. Un participant est un invité. Différent des autres, il est manoeuvre sur un chantier. Beau comme un dieu, il s’adapte avec facilité et semble heureux de tout. Sa personnalité déstabilise un groupe qui se connaît de longue date et il va suffire de deux faits d’apparence mineure pour éveiller une terrible jalousie chez l’étudiant considéré comme le meneur.

 Les premières pages donnent le rythme et créent un suspense qui ne faiblit pas. Le récit choral qui se met en place est captivant parce que l’auteur évite l’alternance systématique des intervenants. Les activités des étudiants, la vie de groupe sont finement observées et en particulier les changements insensibles des relations quand un invité, même agréable et conciliant, entre dans le jeu. Le thème du migrant est amené subtilement au moment du dénouement. L’air de rien et avec une très belle écriture, l’auteur brosse en toile de fond les beaux paysages de la région. (A.-M.R. et A.D.)