C’est les vacances, le Français moyen par en famille à Polovos plage. Les enfants sont de la partie chantent ta-pa-da-ka-ma et tutti quanti dans la voiture. Ils se retrouvent sur la plage, avant que la mer monte. On ne voit que des derrières : évidemment, tous les nez sont à la recherche des palourdes. Puis que des corps flottant sans tête : normal, c’est dessiné de sous la surface… Au concours de château de sable, chacun construit son fantasme, du blockhaus à la pizza géante. Le plus heureux, c’est ce petit garçon qui trouve des crevettes pour l’apéro de papa.Les scènes s’enchaînent les unes les autres, un personnage lointain d’une case devenant le protagoniste de la suivante. Tout le monde se satisfait de petits riens sous ce ciel qui reste d’azur de la première image à la dernière. Le charme provient de l’art des deux dessinateurs, de leur trait simple et limpide, des couleurs franches et claires. L’attention se relâche peu à peu devant le procédé, et devant ces vacanciers gentils certes, mais superficiels et sans beaucoup d’âme. On est pas loin de Sempé, sans la tendresse pour ses personnages cependant. (Br.A. et A.R.)
Vive la marée !
PRUDHOMME David, RABATÉ Pascal