Vivre à propos, c’est l’adage qu’a retenu de ses lectures passionnées de Montaigne Jacques Rigaud, respectable monsieur de soixante-douze ans entré récemment en ce qu’il se refuse à appeler retraite… Alors il se raconte : carrière féconde et fertile en multiples domaines, exercée dans le sillage de grandes institutions. Il n’a pas oublié ceux qui sont restés ses maîtres à penser : Pierre Sudreau, Jacques Duhamel, ministre de la Culture de Pompidou, Jean-François Poncet aux Affaires étrangères, et combien d’autres… qui ont soutenu ses idées novatrices en communication et mécénat d’entreprise. Il s’en souvient avec précision et jouissance, sans fard ni fausse pudeur.
Son sens de l’observation, assorti d’une sagesse teintée d’humour et d’une réflexion sur ses propres croyances et engagements, rendent attrayant ce témoin de son temps qui, après avoir écrit sur ses travaux (Cf. Deniers du rêve : essai sur l’avenir des politiques culturelles, NB février 2002), conclut par cette autobiographie écrite avec élégance.