Le principe est celui de l’immersion complète : l’auteur, journaliste, a habité les États-Unis avec sa famille et les dépeint, après l’élection d’Obama, comme une terre aux multiples facettes, mal perçue en France. Il commence par Washington, siège du pouvoir, puis évoque le gigantisme : voitures, consommation et obésité. Fervent partisan d’Obama, il le situe par rapport aux questions essentielles : peine de mort, place prépondérante de la religion, traitement de l’immigration latino, sort des Indiens, des Noirs pauvres, pollution – mais aussi les attentes en matière d’écologie – et guerre au Moyen-Orient. Il insiste sur son pragmatisme, mais aussi sur les limites de son pouvoir.
Les rencontres, les anecdotes rendent le livre très vivant, à l’américaine. Il se lit avec plaisir et intérêt, mais c’est la perplexité qui l’emporte, tant certains contrastes semblent étranges ou dangereux. Un pays différent est peut-être en train de naître, dans la difficulté des pesanteurs et l’exacerbation des oppositions. Rançon de la puissance, sans doute ?