Toute sa descendance se retrouve chez Elias pour fĂȘter NoĂ«l. Il vit Ă Beyrouth depuis 1911, il a maintenant cent quatre ans â un exploit diversement apprĂ©ciĂ©. Le grand Ăąge devient pour lui une sorte de record Ă amĂ©liorer le plus possible, dans un Ă©gocentrisme absolu. Le narrateur est son gendre bien aimĂ©, un Ă©crivain parisien passionnĂ© de courses hippiques.
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Beyrouth, la guerre, les relations familiales, la vieillesse sont au coeur de ce rĂ©cit ironique et tendre, peut-ĂȘtre en partie autobiographique comme souvent chez cet auteur (Lâempire de la morale, NB octobre 2001), toujours provocateur, dĂ©sinvolte et sentimental. Lâaction, au demeurant fort calme, se situe de nos jours au Liban, avec un rappel de lâinterminable guerre civile de quinze ans, toujours prĂȘte Ă renaĂźtre, qui a engendrĂ© des habitudes souvent insolites, cocasses. Le style est plaisant, alternant dialogues et descriptions parfois caustiques. Ă dĂ©faut de trouver dans ce livre une philosophie de la sĂ©nescence, vous passerez un moment agrĂ©able liĂ© Ă son Ă©criture facile et enlevĂ©e.