Ce roman débute à la Chandeleur, la fête de l’hypapante, et s’achève à la fin de la célébration de la Pâque orthodoxe, à la Résurrection du Christ. Des amis se retrouvent à Naples. Ils sont tous là, les personnages des précédents romans de Gabriel Matzneff (Mamma, li Turchi, NB octobre 2000), ces couples non conformes liés entre eux par un goût certain de l’épicurisme et une passion pour l’Italie. Ce sont Alphonse, le vieux professeur de latin grec, Nathalie, la vieille dame homosexuelle, Raoul, le cinéaste libertin, Béchu, l’avocat, et surtout Nil Kolytcheff, transposition littéraire de Matzneff lui-même. De Venise à Paris en passant par Rome, on suit le cours de leurs amours, mélange d’amour de la vie et de tentation de la mort. L’auteur fascine son lecteur par l’évocation des célébrations et services de la Pâque orthodoxe. Son écriture raffinée et érudite séduit, sa grande spiritualité aussi. On l’accuse d’immoralité ? « J’ignorais que la moralité fût l’aune à laquelle se mesurent l’importance et la beauté d’un livre », écrit-il. Que les lecteurs ne boudent pas leur plaisir !
Voici venir le Fiancé.
MATZNEFF Gabriel