Fin du premier épisode, en trois tomes, de l’histoire de Lloyd Singer (Cf. T1, Appleton Street, N.B. jan. 2004). Ce dernier, Juif américain au visage de Woody Allen, est un gentil comptable. Comme il parle russe, le FBI lui demande de persuader Zena, une Moscovite « importée » clandestinement dans un réseau de prostitution, de témoigner contre ses souteneurs. Il est alors entraîné dans une enquête policière qui le mène jusqu’à Moscou où il rencontre le « diable », instigateur fou et mégalomane du réseau. Il saura alors se transformer en super héros invincible Makabi, pour vaincre la « bête » dont le sadisme excessif n’apporte rien au récit.
Le propos du scénariste est beaucoup plus ambitieux qu’une simple histoire à suspense. Il réussit à évoquer la communauté juive d’une ville des États-Unis et croque une galerie de portraits à l’épaisseur humaine chaleureuse. Le résultat est intéressant, au détriment parfois de la clarté du récit. Le graphisme est de belle facture réaliste, clair et sobre dans une mise en page sereine. Les amateurs d’enquêtes internationales complexes en redemanderont.