Voix sans issue.

Une jeune femme vit à Paris et travaille comme annonciatrice des horaires de trains à la gare du Nord. Elle est amoureuse d’un homme qui en aime une autre, plus belle, plus sensée, « un ange ». Malgré cela, elle ne pense qu’à lui, elle n’a pas d’amis, on la trouve bizarre, taciturne. Elle côtoie des marginaux qui la poussent à des situations tragi-comiques : le travesti rencontré dans un bar, le maghrébin qui l’invite dans un appartement où elle reste enfermée, le diplomate qui l’emmène chez lui car elle s’était fait passer pour une prostituée. Sans se corrompre ni faire de concessions, elle vit une existence dangereuse entre réalité, rêve et imagination. Jeune journaliste, Céline Curiol décrit dans ce premier roman les relations amoureuses d’une femme solitaire, blessée et fragilisée par une « épreuve initiatique » qui la traumatise depuis l’enfance. Bien que le récit soit un peu long et répétitif, le lecteur s’attache au personnage et se laisse prendre par l’écriture et les événements inattendus qui jalonnent son existence.