Paris tremble. Un phénomène surnaturel perturbe la cité, il se manifeste sous la forme d’un gros nuage, d’une vibration puis des mâchoires aspirent et engloutissent bêtes et gens. La chose s’attaque d’abord aux insectes, aux chats, aux chiens, puis des bébés disparaissent, des enfants, jusqu’à des foules entières. Léo, un jeune SDF, est le seul à voir quelque chose de la Bête ; il semble épargné ainsi que Cosmina, une jeune Roumaine dont il est amoureux. Pourquoi ? Le suspense monte progressivement dans un récit tendu. On se laisse emporter par la narration. C’est efficace et d’un style fluide. Les héros s’aiment d’un amour puissant, Léo erre en fumant du cannabis, Cosmina et sa famille vivent de larcins, ce sont deux marginaux qui ont le privilège de survivre. On sent que Guillaume Guéraud s’amuse avec ce récit apocalyptique qui lui permet de régler ses comptes. On reste légèrement déçu par la fin, le mystère reste entier. Dommage que la graduation dans l’horreur débouche sur un flop. Chacun devra trouver un sens. Peut-être un éloge de l’amour… (F.E. et J.G.)
Vorace
GUÉRAUD Guillaume